Francité OBTENEZ 1000 VISITEURS RAPIDEMENT, CLIQUEZ ICI POUR EN SAVOIR PLUS

Obtenez 1000 visiteurs rapidement sur votre site web

Intimidation à l'école(Québec)

INTIMIDATION À L'ÉCOLE(QUÉBEC)
Écrit le 3 mai 2002 par pensee
Trois-Rivières, le 3 mai 2002

Les enfants rejetés

Il ne manque pas de problématiques dans notre société: délinquance, décrochage scolaire, maladie mentale, toxicomanie, suicide, violence conjugale, viol, meurtre, itinérance, terrorisme et j'en passe...

On propose des solutions à chacun de ces problèmes. Plusieurs organismes sont en place pour ramasser les pots cassés.

Nous détenons le record mondial de suicide chez les jeunes, que ferons-nous pour ramasser ce pot cassé? Il est trop tard... On devra comptabiliser les victimes sur le tableau des statistiques.

Il me semble qu'il serait temps de trouver la formule pour régler les problèmes à la base. La base, c'est l'éducation. Allons-nous repousser encore longtemps le moment d'intervenir dans nos écoles? N'est-ce pas la place où nos enfants peuvent apprendre à vivre en société ?

Cela dit, convenons ensemble que l'apprentissage de plusieurs de nos enfants est en péril lorsqu'ils deviennent victimes de groupes d'enfants qui leur font subir mille vexations dans la cour de nos écoles.

Récemment, les journalistes de l'émission Enjeux, diffusée sur les ondes de Radio-Canada, nous faisaient découvrir la réalité quotidienne des enfants rejetés. Jusqu'à maintenant on considérait comme des jeux d'enfants ces brimades qui surviennent à tous les jours, dans toutes les cours d'école. Les journalistes d'Enjeux ont mis l'accent sur une problématique encore ignorée par nos institutions scolaires. Il s'agit du phénomène de l'intimidation, ou bullying selon l'expression anglaise, qui résume bien la situation vécue par les enfants rejetés.

En ce moment, le Ministère de l'Éducation, de concert avec les directions d'école, nous parle de sensibilisation et d'estime de soi lorsqu’on évoque le mauvais sort des enfants rejetés. Je veux bien que l'on donne des outils aux enfants, afin qu'ils apprennent à gérer leurs conflits, mais qu'offre-t-on aux enfants victimes d'intimidation ? Le silence...

Dit-on aux victimes de violence conjugale ou bien aux victimes de viol de retourner vers leurs agresseurs pour gérer leurs conflits ? Pas du tout, on leur donne du support. On leur fournit de l'aide quant à leurs démarches personnelles et juridiques. Il est curieux que certains décideurs et intervenants du secteur éducatif me disent encore qu'il faut apprendre à l'enfant rejeté l'art de gérer ses conflits...

M. Alexandre Beaulieu, de la Commission scolaire de Montréal, disait dans le reportage de l'émission Enjeux que les enfants rejetés se sentent envahis. Il est difficile de les faire parler. Ils sont envahis, tellement envahis qu’ils traversent leur enfer dans la solitude. Certains finiront par développer des tendances suicidaires ou meurtrières. Ne trouvant pas la sécurité nécessaire afin de poursuivre leur apprentissage scolaire, incompris de tous, ils s’isoleront et décrocheront.

La problématique de l’intimidation en milieu scolaire est reconnue dans le réseau scolaire, en Angleterre ainsi que dans les pays scandinaves. Ici, on commence à peine à savoir de quoi nous parlons.

On ne peut donc pas affirmer, de manière raisonnable et responsable, que ce ne sont que des jeux d'enfants. 'C'est pas si grave! Ils se forment le caractère et apprennent à prendre leur place ! Voyons, on a de bons outils pour ceci ou pour cela ! ' Cette réponse de nos décideurs en matière d'éducation, je ne suis plus capable de l'entendre.

Si je disais à un collègue de travail qu'il est un 'fif', un gros lard, un imbécile et un reject, je doute que je réussisse à conserver mon emploi pendant douze ans... Si je le battais, le mordais et lui volais ses effets personnels de surcroît, se limiterait-on à ne me dire que je ne suis pas très gentille, de ne pas recommencer? Il est fort probable que le système juridique serait sur mon dos. J'écoperais de poursuites en libelle diffamatoire. On m'isolerait, avec raison, pour me permettre de réfléchir et d'acquérir des notions de respect.

Allons-nous dire à la victime, avec une tape sur l’épaule : « Allez ! Prends ta place . » ?

Pourquoi accepte-t-on que nos enfants se conduisent de la sorte, poussant la bêtise à considérer cette attitude comme un jeu ou une expérience de vie nécessaire ?

Mon fils, lui-même victime d'intimidation à l'école, ne s'amusait pas à ce jeu...

Madame la juge Andrée Ruffo, dans ce même reportage d'Enjeux, disait ceci: « Arrêtez de martyriser ceux qui sont différents ! ( ...) Si l'on n’aide pas ces enfants, victimes et agresseurs, on les condamne à être de plus en plus en colère. Leurs gestes seront de plus en plus spectaculaires. »

Pour ma part, je continuerai mon combat jusqu'à ce que je sois entendue.

Je vais continuer. Ma grand mère m'a enseigné que les humains, c'est comme les arbres: il faut faire attention aux racines...

Je contribue à la mise sur pied d'un projet pour aider les enfants victimes d'intimidation à sortir de l'ombre.

J'attends, avec impatience, la réponse de nos décideurs politiques à cet effet...

Carole Quintal

Projet Ultimatum !

Courriel: carole.quintal@hy.cgocable.ca

Site Internet : http://cf.geocities.com/amouretpaix2002


P.S. La pétition est en cour depuis Février 2002, la date du dépôt était prévu pour le 21 avril, vu l'ampleur de la demande, nous avons repoussé la date du dépôt à une date ultérieure.


Retour à la page précédente  Page précédente
Liens
casino en ligne - Partouche

Carrefour Internet vous met en garde